Retour sur le sondage des délégués GIPEG
En introduction, la municipalité souhaite évoquer le sondage diffusé par les délégués GIPEG dont elle remet en cause la pertinence.
Municipalité : la formulation des informations données laisse penser que la cantine ne propose actuellement pas de « bio » ni de produits locaux. Or, le cahier des charges appliqué par le prestataire SCOLAREST exige 30% de bio, ainsi que des produits de saison.
Délégués GIPEG : la formulation des informations ne remet nullement en cause les points positifs qui existent à l’heure actuelle. Elle appelle simplement à un progrès par rapport à la situation présente – c’est le sens du mot « amélioration » utilisé dans le texte du sondage – en accroissant par exemple la proportion de « bio » dans les menus.
Municipalité : le fait de demander aux parents leur avis sur la préparation sur place des repas de la cantine peut laisser penser que cette possibilité est envisagée à court ou moyen terme. Or, cela n’a jamais été envisagé.
Délégués GIPEG : nous regrettons que la solution d’une préparation locale n’ait pas fait l’objet d’une analyse préalable. Nous pensons que le profond réaménagement des locaux est une occasion trop rare pour ne pas en tirer un meilleur parti. Il faudrait la saisir pour mettre la cantine en capacité d’assurer une préparation locale, si celle-ci est décidée un jour. Cela évitera d’avoir à tout recasser ultérieurement.
Municipalité : la taille intermédiaire de la commune de Gragnague ne permet pas d’envisager les engagements que nécessiterait une préparation locale. Par exemple, il faudrait embaucher 2 cuisiniers-ères et gérer tous les aspects qui vont de pair avec (congés, absence pour maladie, voire grève). Par ailleurs, le fait de passer à une préparation locale ne permettrait pas forcément d'améliorer la qualité gustative et diététique des repas.
Délégués GIPEG : une telle évolution pourrait s’envisager dans le cadre de l’intercommunalité.
Municipalité : si on envisageait de passer à l'échelle de la communauté de communes pour atteindre un nombre d'enfants suffisant, l’investissement serait considérable pour la commune de Gragnague.
Délégués GIPEG : ce n’est pas évident. Et si cela peut permettre de développer davantage l’approvisionnement local, pourquoi pas ?
Municipalité : le fait de passer à une préparation locale ne permettrait pas de passer à un approvisionnement local : les normes d'hygiène en restauration scolaire n'autorisent à recevoir que des légumes déjà lavés et épluchés. Le fournisseur doit, non seulement pouvoir fournir d'importantes quantités quotidiennement, mais également disposer de suffisamment de main d'oeuvre et être équipé d'une chambre froide suffisante pour mener ces deux opérations, puis acheminer les légumes en respectant la chaîne du froid. Ni M. Lakanal ni l'association "Les Jardins du Girou" ne sont en mesure de remplir ces conditions. Ces deux producteurs locaux sont dimensionnés pour la vente aux particuliers, et ont vocation à fournir les particuliers, pas la restauration scolaire. Pour les autres groupes d'aliments (viande, fruits...), il n'y a pas non plus de producteur local.
Cela souligne que les parents ne connaissent pas les contraintes induites par l’organisation d’une préparation locale.
Délégués GIPEG : c’est à ceux qui sont en responsabilité et en possession exclusive des informations nécessaires qu’il appartient d’étayer les choix qui sont faits. Les parents d’élèves font des propositions, émettent des idées. Ils ne sont pas décisionnaires dans la gestion de la commune ; ils sont simplement citoyens et « lanceurs d’alerte ».
Agent de cantine : à propos du « bio » → lorsqu’a été organisée une semaine « bio », il a été constaté que les enfants n’appréciaient pas et qu’il fallait jeter beaucoup de nourriture. Ils n’aiment ni les steaks de soja, ni les pois cassés, etc.
Délégués GIPEG : il y a manifestement une confusion entre « produits bio » et « produits de consommation marginale ». Il existe des frites « bio », des steacks « bio », etc. autant de produits que les enfants mangeraient avec autant de plaisir que s’ils n’étaient pas « bio ».
Municipalité : proposition est faite de demander au prestataire SCOLAREST d'évaluer le surcoût qui serait induit par le passage à un approvisionnement 100% bio.
Projet extension cantine
Délégués GIPEG : le coût au mètre carré de l'extension de la cantine semble élevé. Que comprend ce projet, et comment a été calculé ce coût ?
Municipalité : l'objectif de ce projet est multiple :
- création d'une nouvelle salle de restauration de 90 m² environ.
- agrandissement et rénovation de la zone de préparation. Création de deux zones séparées préparation froide / préparation chaude. Création de vestiaires pour le personnel. Création d'une zone pour les déchets.
- amélioration acoustique et du chauffage de la salle existante.
Afin de calculer un ordre de grandeur du coût de ce projet, l'architecte a pris en compte le prix moyen par m² observé habituellement en restauration scolaire.
En raison des normes d'hygiène et de sécurité applicables, le coût moyen au m² est de loin plus élevé que lors d'une construction pour un particulier.
Délégués GIPEG : il est surprenant que le surcoût soit si important.
Déléguée FCPE : intervention pour dire que la question du budget est secondaire par rapport au bien-être des enfants.
Municipalité : le surcoût est imputable à plusieurs postes.
Par exemple, pour la zone de préparation, des équipements coûteux sont à prévoir. L'optimisation acoustique des salles de restauration induit également un surcoût important. L'amélioration acoustique et du chauffage de la salle existante est évaluée à 65000 euros. Le nouveau bâtiment est évalué à 180000 euros. Un autre poste est également évoqué, pour un montant de 50000 euros. Il correspond aux « études », notamment l’étude de sol.
Délégués GIPEG : quelle solution technique est envisagée pour l'amélioration acoustique des salles de restauration ?
Municipalité : une visite l'école des Ponts-Jumeaux a été réalisée. Elle s’inscrit dans un projet de développement durable est considérée comme une cantine « modèle ». Le projet gragnaguais ambitionne d'utiliser les mêmes moyens techniques que ceux mis en place dans cette école : panneaux acoustiques aux murs et « ronds » au plafond.
Délégués GIPEG : des solutions sont-elles envisagées pour rendre la cantine plus économe en énergie (BBC, panneaux solaires,…) ?
Municipalité : cette idée est à prendre en compte. L'amélioration du chauffage dans le bâtiment existant est déjà prévue ; le nouveau bâtiment sera construit selon des techniques modernes.
Délégués GIPEG : quelle répartition des salles a été décidée ?
Municipalité : suite à la proposition des agents cantine, le self élémentaire devrait être mis en place dans la nouvelle salle, tandis que la salle existante serait affectée à la cantine maternelle.
ALAE : l'organisation de la pause méridienne va forcément être modifiée. Les ateliers dirigés de durée fixe devront être remplacés par des activités ouvertes. Seules les activités au city park resteront des ateliers dirigés pour des raisons de sécurité. Cependant, cela ne pose pas de problème dans la mesure où ces ateliers dirigés du midi peuvent être déplacés le soir et s'intégrer aux ateliers TAP. D'autre part, dans la mesure où la gestion d'un self mobilise moins d'animateurs qu'une cantine, les animateurs pourront travailler en binôme. Les conditions seront plus confortables à la fois pour les enfants et pour les animateurs.
La circulation dans les couloirs va également être modifiée. Il faudra prévoir une gestion des couloirs par un animateur ALAE. La différence principale avec le self de Lapeyrouse est que les enfants ont vue sur la file d'attente du self depuis tous les espaces de jeux du midi (cour, sport...). Avant de partir manger, ils peuvent donc vérifier la longueur de la file d'attente. A un moment, des drapeaux rouge / vert étaient utilisés pour signaler aux enfants l'état de la file d'attente.
Municipalité : on pourrait envisager un équivalent avec des lumières télécommandées rouge / vert, ou des talkies-walkies entre l'animateur qui gère les couloirs ou la salle et les animateurs des activités.
ALAE : il faut également trouver une solution pour permettre aux enfants de déposer leurs manteaux (hiver) ou chapeaux (été) en entrant, et de les reprendre en sortant.
Municipalité : on peut ajouter un couloir avec suffisamment de porte-manteaux et des lave-mains, accolé à la nouvelle salle de restauration du côté de la cour maternelle.
Agents de cantine : nous souhaiterions une porte pour créer un accès direct entre la nouvelle salle de restauration et la salle existante, et une porte d'accès au local poubelle.
Municipalité : c’est noté.
Délégués GIPEG : sera-t-il possible de stocker dans les frigos les gamelles fournies par les parents pour les enfants allergiques ou suivant une alimentation spécifique ?
Municipalité : oui, c'est déjà possible.
Fin de la réunion : 19h30